Escapade de charme au Capucin Gourmand à Baillonville

Parmi ses qualités, notre petite terre d'héroïsme offre celle de proposer en peu de kilomètres des environnements très différents. C'est ainsi qu'à une heure de route à peine de Bruxelles, nous venons de passer un délicieux week-end en pleine nature, en l'occurrence en Famenne et à l'entrée de nos ardennes. L'endroit : l'hôtel-restaurant Le Capucin Gourmand à Rabozée (Marche-en-Famenne) tenu par un jeune couple, Tamara et Laurent Bouchendíhomme, ce dernier oeuvrant avec brio derrière les fourneaux.
Laurent Bouchendíhomme est français mais il a effectué le plus long de sa (encore) courte carrière chez nous : originaire du Pas-de-Calais, il suit ses cours d'école hôtelière à Bruxelles avant de travailler d'abord dans plusieurs maisons liégeoises connues. Après un bref passage sur la Côte d'Azur, il revient en Belgique et tient successivement les fourneaux de deux maisons dans la vallée mosane avant que s'offre à lui l'opportunité de reprendre le Capucin Gourmand qui était fermé depuis deux ans. Il y a donc, à ce moment-là, une image à créer et une clientèle à apprivoiser.
Premier bon signe : quand nous prenons possession de la chambre vers 18 H, un banquet se termine dans le restaurant que les convives quittent manifestement satisfaits. Cette satisfaction, nous la rencontrerons à notre tour tout au long du repas du soir.
Avec l'entrée, un Picpoul-de-pinet. Nous apprécions la fraîcheur de celui-ci. Il provient des bords de la Méditerranée et accompagne avec bonheur un plat que l'on pourrait trouver dans la même région : tartare de thon, huile à la truffe blanche, roquette et parmesan en copeaux. Mariage excellent en tous points.
Un chardonnay (bien typé) accompagne ensuite un tournedos de homard à l'asiatique, assorti de riz parfumé et bazami. Heureuse suite et découverte d'un riz préparé très finement.

Vins très agréables en accompagnement

Le plat suivant nous plaira un peu moins : pastilla de magret de canard accompagné de topinambours. Ces derniers que l'on retrouve de plus en plus parmi les légumes « oubliés » étaient d'une cuisson parfaite bien que trop peu épicés à notre goût. Le magret présenté dans un brick à la tunisienne, n'était pas assez cuit. Aussi la préparation originale de ce plat demande, selon nous, trop de travail en cuisine pour un résultat peu convaincant. La recherche d'originalité n'est pas toujours bonne conseillère.
Retour au bonheur dans l'assiette avec le plat suivant : un printannier d'agneau accompagné de légumes cuits « al dente » et d'un risotto au céleri. Les deux derniers plats cités étaient accompagnés d'un agréable Côtes de Saint-Mont 2002 vendangé à la main et passé brièvement en fût de chêne.
Le dîner se terminera par un assortiment de desserts maison accompagné avec bonheur par un verre de Jurançon fruité, un moelleux léger ayant pour sous-titre « apéritif d'Henri IV ».
Ce menu ou un autre du même genre est proposé dans une formule « all-in » comprenant l'apéro, les vins du repas et le café, ainsi que la nuit (très confortable, nous pouvons en témoigner) dans la maison et le petit-déjeuner le lendemain. Une formule que nous jugeons vraiment intéressante puisqu'elle est proposée à 110 euros par personne.
Le Capucin Gourmand est fermé le lundi soir, le mardi et le mercredi, excepté réservations et séminaires.
Bernard GEERAERD
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Légende: Le couple de patrons, Tamara et Laurent Bouchend'homme.


Rédigé par Bernard Geeraerd
Posté le 2007-06-16 15:38:18 / ref_article : 101

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