Bistrot du Mail: pour un soir de grand bonheur

           Parmi les restaurants que nous vous présentons ici, il n’y a aucune maison à éviter, heureusement. En revanche, il en existe de plus brillantes que d’autres et qui méritent le détour. C’est le cas du Bistrot du Mail dont la récente première étoile attribuée par le Guide Michelin nous semble largement méritée, au regard (et aux papilles) de ce que nous venons d’y découvrir. C’est simple : tout ce que nous y avons dégusté, ma conjointe et moi, était techniquement parfait et vraiment châtoyant aux papilles.


Le premier contact se passe au téléphone lors de la réservation. Celle-ci se déroule sous les meilleures auspices : accueil charmant et « classe » qui se révèle être celui de l’associé du chef et qui règne en salle, Lionel Verjans. Une salle toute en longueur, d’une grande sobriété  et un dégradé de tons gris.


La flûte de champagne maison, frais et de belle tenue, est la meilleure entrée en matière qui soit. La cuisine du chef, le namurois Stéphane Lefèvre, ne tarde pas à s’exposer (et à exploser !) dès la mise-en-bouche où terrine de lapin et délicieuse soupe aux choux rivalisaient à nous mettre en appétit. Le chef, puisque nous l’évoquons, a puisé le plus long de son expérience aux côtés de San-Hoon Degeimbre qui est devenu une véritable vedette culinaire à l’Air du Temps à Noville-sur-Mehaigne avec une cote de 18/20 dans le Gault Millau.


En entrée, nous avons choisi un ensemble de coquilles saint-jacques et dés de foie gras fumé pour l’un, tartare d’huitres, langoustines et pointe de caviar d’Aquitaine dans un consommé à la citronelle pour l’autre. Pour suivre, ce sera un très tendre pigeonneau de Waret, mousseline de racine de persil, et une part de filet de cerf, boulgour aux figues et cacahuètes.


           La cuisson de tous les plats se révélera idéale et très savoureuse de bout en bout, jusqu'à la délicieuse glace au chocolat  qui conclut nos agapes. Pour les arroser, nous avions commencé raisonnablement par un verre catalan de Xarel-Lo et un autre de chardonnay du jura de chez Rijkaert, avant de marier nos plats de viandes à une bouteille de Chinon 2005 de belle tenue. 


           Et, comme la maison dispose d’un voiturier dans ce quartier où sa présence est bien utile, nous en avons usé avec plaisir, concluant au mieux cette soirée réussie en tous points.


Bernard GEERAERD


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Légende : le propriétaire des lieux, Lionel Verjans, et son chef, Stéphane Lefèvre.



Rédigé par B.G.
Posté le 2008-11-20 16:08:32 / ref_article : 186

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