Bleue de Toi : entre inventivité et classiques

             Pour commencer, il faut trouver l’endroit. En fait, ce n’est pas très compliqué : la rue des Alexiens est perpendiculaire au boulevard de l’Empereur,  presque dos à dos avec le siège des pontes du PS. Dans l’autre direction, on n’est pas loin du vrai centre ville de Bruxelles et de la Grand Place.


Il y a plus de 15 ans, Corine Ceulemans  décide de lancer son propre restaurant après s’être fait une idée précise du métier en passant par le Ceria puis la célèbre Quincaillerie et sa clientèle prisonnière de son GSM .


Depuis lors, la patronne qui sait ce qu’elle veut a créé un endroit très agréable et unique en son genre entre les murs de cette bâtisse séculaire dont elle a choisi le bleu comme couleur majeure.


C’est Françoise, la jeune sœur de la  patronne qui nous accueille ce soir en compagnie de sa sympathique collègue Marjane. Signalons une fois pour toutes que la qualité du service prodigué par les deux jeunes femmes est impeccable, plein de prévenance et de gentillesse.  Nous nous sentons en de bonnes mains.


Et le jeune chef Thibauld Everard y veille avec des plats où l’inventivité le dispute aux soins dans la finition.


La carte est assez étonnante : les deux-tiers en sont occupés par la présentation de pommes de terre bintjes sous de multiples présentations, du homard aux gésiers et foie gras, en passant par des versions végétariennes. En outre, chacune de ces bintjes peut être choisie en demi-portion comme entrée.


 Enfin une « bintjes » !


            Lors de chaque service, un tableau propose à la clientèle une sélection des suggestions du chef. Et Thibauld  Everard en profite pour laisser exploser ses talents et son imagination. Ainsi dans cette entrée faite de croquettes aux écrevisses, savoureuse et copieuse. Une autre, elle aussi sur le produit traité au naturel traitera de coquilles St-Jacques poëlées aux chicons et gingembre.


Nous évoquions les pommes de terre bintjes : elle constituera notre plat principal en version toulousaine qui est l’une des plus savoureuse faute d’être peu calorique. Le chef la propose aux confits de canard, gésiers et fèves des marais…


Pour arroser ces bontés, nous avons choisi un menetou-salon 2007 de chez Clément dont le fruit et l’acidité accompagnaient agréablement les entrées, avant une bouteille de 50 cl de Pech Redon 2006 de belle tenue.


Agréable surprise avec le dessert , le verre de muskat Ottonel Theuniskraai d’Afrique du Sud, fourni par la bonne maison  Mig’s de Miguel Saelens. Le choix de ce vin est judicieux : le muscat sec exprime sur les desserts chocolatés un fruité bienvenu exempt des lourdeurs de trop nombreux muscats doux. Et allège un repas qui laissera ses convives heureux.


 Bernard GEERAERD                  



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Légendes :


- Françoise Ceulemans                                                                                                                    


- Vue sur le restaurant


- Aux beaux jours, la terrasse vous attend.



Rédigé par B.G.
Posté le 2009-03-12 08:30:01 / ref_article : 207

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