Le Coq aux Champs: un grand déjeuner à la campagne

            En sortant de l’autoroute à Huy, il vous restera une vingtaine de kilomètres à parcourir dans la campagne hesbignonne mais, de notre expérience, le restaurant Le Coq aux Champs vaut vraiment le détour sinon le déplacement.


            Le couple aux commandes est très jeune. « Mais aux âmes bien nées… » Aux fourneaux, Christophe Pauly réalise de petites merveilles, assisté avec charme et sourire par son épouse Catherine et par Dimitri Walhin, le sommelier, jeune lui aussi mais d’une belle compétence que nous avons vérifiée à l’usage.


            Dans cette maison en pierre du pays, Catherine et Christophe Pauly ont opté pour la sobriété du décor, le principal n’étant pas dans l’assiette?   


            D’un premier coup d’œil sur la carte, en revanche, on se rendra compte rapidement que  les inspirations du chef ont pour origine les meilleures régions gastronomiques de France et même d’autres pays d’Europe si Christophe le juge utile. C’est ainsi que nous citerons pêle-mêle le homard breton qui est ici proposé sur le grill (avec confit de tomates et citron de Nice), le foie gras de canard Lafite audacieusement mais avec succès accompagné de rhubarbe et pain d’épices, ou encore le carré d’agneau de Lozère.


            Beau choix de vins de pays


            Nous avons dégusté avec bonheur certains de ces plats et nous sommes sortis enchantés de l’expérience : fraîcheur extrême et cuisson parfaite en ce qui concerne les plats qui nous furent servis. Sans oublier la palette des petits desserts concluant notre menu brillamment. Quant aux vins qui ont accompagné notre repas, ils n’ont que confirmé notre confiance dans les vins modestes voire vins de pays, tant leurs vignerons réussissent souvent des prodiges de qualité. Outre la flûte de champagne, un blanc de blancs produit par Claude Carré à Trépail, en amuse-bouche un consommé à l’ail des ours, le premier plat de homard était accompagné par un vin blanc de Touraine du Domaine Le Rocher des Violettes, cépage 100% chardonnay, suivi  puis un dos de cabillaud, accompagné d’un riesling « réserve » 2008 d’Albert Saltz à Mittelbergheim. Avec le carré d’agneau, un vin fort sympathique des coteaux d’Engravies 2009  poétiquement intitulé « Un dimanche à la campagne », produit par Philippe Babin à Vira.


Pour notre plus grand plaisir, Christophe Pauly a mis en vedette de ses desserts la violette avec laquelle son sommelier propose un vin qui s’y marie parfaitement, un Vin de pays d’Oc 2007, « viognier gourmand » du domaine de Molines à Caissargues. On retrouve dans ce vin les mêmes parfums que ceux de la violette qui règne dans ce dessert. Enfin, une douce série de sucreries recherchées conclut ce repas remarquable.


Bernard GEERAERD


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Légendes 


-         les patrons du Coq aux Champs, Catherine et Christophe Pauly. Photos Bue Clic-Gaetan Miclotte


-         La terrasse de l’établissement, dans la même pierre gris bleuté du pays


-         Le coin du bar, moderne et confortable. Photo Blue Clic-Gaetan Miclotte


 



Rédigé par B.G.
Posté le 2010-06-06 12:30:28 / ref_article : 269

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