Levée de la Loire à Bruxelles

            Après avoir connu le succès à Angers (capitale de sa région) et à Paris, La Levée de la Loire s'est pointée à Bruxelles où nous avons rencontré plusieurs de ses vignerons. Concrètement, 53 viticulteurs représentant le plus largement la région vinicole, du Muscadet aux Côtes d'Auvergne, soit 15 départements différents dont la plupart des vignerons sont venus chez nous proposer leurs vins les plus expressifs des appellations de la région Loire.
 Après avoir parcouru ce salon organisé dans les locaux de la Tricoterie à Saint-Gilles (Bruxelles), nous en présentons trois vignerons et quelques-uns de leurs vins.                     

       Passage en jarre
D'abord Thomas Carsin, du Domaine du Clos de l'Elu à Saint-Aubin de Luigne. Thomas a déjà traversé un parcours hors-norme: après une formation d'ingénieur en agronomie du développement, son grand intérêt pour la viticulture le mène à deux stages en Californie puis un premier job en Champagne pendant cinq ans, suivi d'un autre comme consultant vitivinicole dans le Var. Avant de s'implanter en Coteaux du Layon avec sa compagne et un autre associé, les rôles de chacun étant bien établis. En conversion vers l'agriculture biologique, il produisent des vins aussi différents que de l'AOC Anjou en rouge comme en blanc, deux mousseux dont un très bon chenin, un vin de Galerne très réussi, entre autres. Et Thomas Carsin évoque aussi avec nous des essais de passages en jarre pour certains vins, cette technique faisant référence à des pratiques ancestrales qui ont fait leurs preuves en ce temps-là.
         De l'ordi au vignoble
 Le deuxième vigneron s'est penché vers la viticulture après 12 ans dans l'informatique en tant qu'ingénieur ("j'y gagnais beaucoup plus d'argent mais y étais beaucoup moins heureux"). Laurent Herlin est un très grand gaillard qui respire la gentillesse. Ses vins sont à son image: doux mais avec une belle matière. Sans parler de leur nom, toujours comique: Cintré (un rose pétillant), Tsoin tsoin (sans commentaire), vin léger issu de vignes de 25 ans, macération carbonique, idéal pour l'apéro comme pour accompagner des plats italiens. Parmi ses vins, il y aussi Eclosion, toujours du cabernet franc mais de 50 ans et plus cette fois, objet de tous les soins et sans doute l'un des plus puissants des Bourgueils de Laurent Herlin.
        Un grand Savennières
 Notre troisième "témoin" donne son nom à son domaine: Damien Laureau. Implanté à Savennières, il a commencé ses activités comme gérant d'une société de compostage de végétaux en région parisienne. Puis, il décide de reprendre un domaine viticole et arboricole jusqu'en automne 2006 où la culture des fruits est abandonnée tout comme celle de l'appellation de vins d 'Anjou. Damien se recentre sur l'appellation Savennières et son cépage unique, le chenin. Son vignoble passe en conversion biologique en 2009 et son premier millésime après conversion sort en 2012
 Le Savennières La Roche-aux-Moines est l'un des maîtres de sa gamme. On y retrouve toute la puissance du chenin qui permet une belle harmonie avec des viandes blanches, des crustacés ou du caviar. Cela dit, Damien Laureau propose d'autres raretés appelées Le Bel Ouvrage, Les Genêts ou Les Petites Gorgées, approches alternatives intéressantes du cépage chenin.
 Voici quelques exemples éloquents de la production de (bons) vins de Loire.
B.G.
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légendes:
- Thomas Carsin, du Domaine du Clos de l'Elu
- Laurent Herlin, du domaine du même nom.       



Rédigé par B.G.
Posté le 2014-04-18 10:26:00 / ref_article : 414

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