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Editorial du mois de décembre 2008

Si l’on évoquait les vendanges 2008 en Italie ?

Dans le calendrier républicain français, la période allant du 22 septembre au 21 octobre formait le premier mois et portait le nom de vendémiaire, soit mois des vendanges. C’est dire l’importance attachée à cette période dans l’économie et la vie de la population.
On peut aujourd’hui tirer de premières conclusions sur les vendanges 2008 dans la plupart des pays de l’hémisphère Nord.
Nous venons de recevoir le rapport des vendanges sur l’ensemble des vignobles italiens. Elles furent honorables puisque le total de vin recueilli aura atteint 44,5 millions d’hectolitres, ce qui représente une augmentation de 5% par rapport à 2007. Toutefois, les volumes vendangés sont bien inférieurs à la moyenne de la décennie 1998-2007 qui était de 50,6 millions d’hl. Grande disparité entre le centre Nord de l’Italie où les volumes sont tous inférieurs à celui des précédentes vendanges (sauf en Emilie-Romagne) et le Centre-Sud où les volumes sont tous supérieurs (sauf en Sardaigne).
Quant à la qualité du raisin, selon les premières estimations, elle est globalement bonne avec quelques résultats excellents malgré des conditions climatiques bizarres. L’excellence est surtout de mise au Centre-Nord où les conditions favorables des mois de septembre et octobre ont permis d’obtenir le niveau de qualité espéré. Région par région (pour les principales, cela donne pour le Piémont une qualité excellente et une baisse de 10% de volume par rapport à 2007. Bonne qualité moyenne avec des pointes d’excellence en Lombardie dont le volume baisse de 20% par rapport à l’année précédente. Baisse de 5% de quantité, et de qualité pour la région de Trentin-Haute Adige.
Et terminons par la très belle Toscane tant appréciée des Belges. Les vendanges y sont en baisse de 20% en quantité à cause des conditions climatiques et météorologiques anormales que les ceps ont dû subir dans toute la région. Après un hiver normal, le printemps a connu des conditions médiocres et des températures en dessous de la moyenne. Des pluies insistantes et copieuses qui sont tombées après le 20 juin dans toute la région ont favorisé les parasites, après quoi les basses températures ont retardé la floraison et la nouaison. Puis, des grêles ont causé, à partir de la mi-août, des dégâts en Maremme, détruisant une partie de la production de la zone du Brunello di Montalcino puis touchant dans les premiers jours de septembre le Chianti et le Chianti Classico. Par bonheur, les conditions climatiques favorables des mois de septembre et octobre sans pluie ont amélioré la qualité du raisin. Si bien qu’in fine, on s’attend à découvrir une bonne qualité pour tous les types de vins et plusieurs points d’excellence.
Bref, comme c’est de plus en plus souvent le cas, la main de l’homme sauvera les vendanges dont l’avenir était le plus hasardeux…
Bernard GEERAERD


Rédigé par B.G.
Posté le 2008-12-01 17:17:54 / ref_article : 26

Edito : Archives


 

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