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Editorial du mois de septembre 2010

Excès de production ou de concurrence ?

Au moment où vous lisez ces lignes, les vendanges ont commencé dans le sud de l’Europe, elles sont sur la ligne de départ dans les régions méridionales de la France : en Provence, Côtes-de-Provence, Bandol et appellations voisines suivront au fil de la maturité des vignes, selon que le raisin y soit blanc ou rouge.
A de rares exceptions près, le dernier millésime fut exceptionnel partout et tout permet de penser que celui qui suivra devrait être pour le moins de belle qualité. Si les avis ne sont pas toujours unanimes pour évoquer un réchauffement général de la planète, la main de l’homme - et les nouvelles technologies- apporteront l’appui nécessaire à obtenir un vin de bonne sinon de grande qualité. Cela dit, la production de vins français semble souffrir plus que jamais : pour certains, la France produit trop de vin, pour d’autres, la demande pour la production hexagonale est en diminution. En clair, c’est, selon nous, la concurrence originaire hors France qui prend de plus en plus de place. Dans le même temps où plusieurs régions vinicoles de France proposaient leur vin à des prix excessifs, d’autres producteurs étrangers proposaient de bons vins à des prix vraiment compétitifs.
On a lu ci-et-là des annonces concernant l’engagement de vendangeurs dans différentes régions de France où la main d’oeuvre locale fait de plus en plus défaillance. D’où l’obligation de recruter de la main d’oeuvre étrangère. Ainsi 50.000 Personnes ont-elles été engagées pour les vendanges 2010 sur base d’un contrat saisonnier portant sur un maximum d’un mois. Toujours à propos de vendanges, en Champagne, la maison Pommery (rachetée par notre compatriote Vrancken) a confié à un fauconnier et à ses deux buses de Harris la protection de son vignoble en zone urbaine de Reims. Motif : la présence d’étourneaux attirés par le raisin mûr et qui risquent de compromettre une partie de la récolte.
Dans les appellations vinicoles de l’Espagne voisine, la récolte 2010 s’annonce de la même dimension que celle de 2009.
Revenons en France pour évoquer le cas particulier des vins doux naturels du Roussillon et qui connaissent une situation particulière : le marché de ces vins était passé en 60 ans (depuis 1950), d’une production de 700.000 hl en 250.000 hl en 2009. Le paradoxe étant que le succès des vins doux naturels est croissant et il semble enfin que la région ait réussi à équilibrer sa production face à une demande bien présente.
Bernard GEERAERD

Rédigé par B.G.
Posté le 2010-09-13 11:12:43 / ref_article : 35

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