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Editorial du mois de juillet 2011

Vinexpo 2011 rend confiance…mais quid du vignoble français ?

Quelques jours après la fermeture de Vinexpo, c’est l’optimisme qui a repris le dessus. Les 2400 exposants de Vinexpo semblaient très satisfaits tant par la qualité des rencontres que par l’ambiance dynamique qui a régné. La directrice export de Wines of Brasil estimait même que ce salon était le meilleur auquel elle avait participé au cours de ces dernières années.
Côté visiteurs, le nombre total dépasserait les 48.000 badges soit près de 3% de plus que l’édition 2009. Parmi les grandes tendances, il apparaît clairement que la fréquentation des visiteurs étrangers ait atteint un record avec notamment, une participation extrême-orientale exceptionnelle : un visiteur étranger sur trois était asiatique. La Chine a montré sa toute puissance et son intérêt grandissant pour le vin en doublant numériquement sa participation.
Deuxième constat important, le retour des marchés anglo-saxons. En termes de visitorat étranger, le Royaume-Uni arrive premier, suivi par les Etats-Unis en progression de près de 10% . Parmi les visiteurs européens , toujours fidèles à Vinexpo, la présence des acheteurs allemands et belges a été particulièrement remarquée. Mais aussi celle des Russes, Néerlandais et Suisses. Là n’est pas le problème. Il réside dans le fait que les asiatiques, en particulier celle des Chinois, posait question. Et, dans sa Lettre Vinomédia du 27 juin, Benoît Escoffier émet des craintes bien légitimes pour le vignoble français : si les Chinois sont intéressés par les vins français les plus prestigieux, ils sont venus surtout à la recherche de vins très peu coûteux, à un prix tellement bas que le vignoble français ne pourrait le satisfaire. D’où leur recherche s’orientera vers des producteurs du Nouveau Monde. Ce qui ne fera pas le bonheur des Français qui auront intérêt à soigner prioritairement leur clientèle fidèle du Vieux Continent.
Bref, le choix n’est pas simple. Et même si Vinexpo est bien français et installé depuis toujours à Bordeaux, les enjeux commencent à glisser vers des interlocuteurs bien éloignés de l’Hexagone…
Bernard GEERAERD

Rédigé par B.G.
Posté le 2011-07-11 16:32:36 / ref_article : 39

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