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Editorial du mois de décembre 2014

C'est la saison des Guides Gault&Millau et Michelin

Les Guides Gault&Millau Belux et Michelin 2015 Benelux viennent de sortir de presse. Si l'on n'y trouve guère de grande surprise, ce sont plutôt les différences d'appréciation sur les nouveaux primés que l'on retiendra.
Lançant les joutes, Philippe Limbourg, directeur de la rédaction du Gault&Millau a précisé que le choix du chef de l'année s'inscrivait dans une logique évidente. Il faisait allusion à la nomination du chef de l'année revenant à Filip Claeys du restaurant Jonkman à Bruges. Nous ne jugerons ce verdict sur un restaurant où nous ne sommes pas encore allés. Pour la première fois en dix ans, Christophe Hardiquest du restaurant Bon-Bon (Bruxelles) accède à la cote très prisée de 19,5/20 aux cotés de Peter Goossens (Hof van Cleve à Kruishoutem). Nous sommes très heureux pour Vincent Gardinal qui récupère sa cote de 18/20 pour le Prieuré-Saint-Géry. C'est une excellente table menée par un chef aussi efficace que discret dans un environnement très agréable.
Dans le Gault&Millau Belux, nous retiendrons pêle-mêle la grappe du meilleur sommelier de l'année pour César Roman, sommelier du Comme chez Soi qui nous a fait récemment le plaisir de ses services et de sa compétence. Ou encore le trophée du meilleur restaurant de légumes pour Christophe Pauly, chef de l'excellent restaurant Le Coq aux Champs ( Soheit-Tinlot) dont la finesse et l'inventivité mériteraient aussi d'autres prix.

Michelin semble avoir rajeuni ses critères

Tout en opérant des choix parfois très différents de Gault&Millau, le Guide Michelin garde en jeunesse dans ses choix et sanctionne parfois dans un sens qui nous étonne. En jeunesse parce que le Guide Rouge attribue une étoile dans un restaurant dont l'absence de nappes aurait été rédhibitoire il y a quelques années encore: nous parlons d'"Aux petits oignons", délicieuse table sise à Jodoigne dont nous espérons seulement qu'il maintiendra ses prix exceptionnellement bas pour la qualité de ses plats. Autres méritants que nous venions de fréquenter avant la sortie du Guide, le restaurant de Philippe Meyers dans le centre de Braine-l'Alleud où il excelle, mariant notamment avec brio terre et mer, ou le célèbre ucclois Pigeon Noir où le patron Henri Demol pousse aux nues les grands classiques de la cuisine française avec de solides notes bruxelloises. Nous noterons la perte de la précieuse étoile pour La Frairie à Perwez où nous avions très bien mangé, mais il y a trop longtemps pour juger le désaveu de Michelin, et nous regrettons pour Eric Martin la perte de la même étoile pour son restaurant Lemonnier à Lavaux-Sainte-Anne. Avec son fils Tristan et son sommelier, ce grand costaud souriant ne nous a jamais déçu avec une cuisine aussi sûre qu'inventive. Mais comme les Voies du Seigneur, celles du Michelin semblent impénétrables...

Rédigé par Bernard GEERAERD
Posté le 2014-12-10 18:43:24 / ref_article : 54

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