Vignoblechos - Newsletter - Vin et autres plaisirs - articles de presse pour internet

Editorial du mois de novembre 2016

Que veulent finalement les patrons de restaurants bruxellois en fin de soirée?

" C'est la crise, on le dit et je l'admets¸ Bruxelles a connu des attentats, c'est une évidence..."
Mais est-ce une raison pour que notre capitale vive comme une petite commune de province sans aucune animation après 21 heures? Curieusement, ce n'est le cas ni de Paris, Barcelone, Madrid ou Lisbonne, par exemple.
Tous les mois, le vendredi ou samedi soir, ma compagne rejoint avec deux amies un ou l'autre des principaux théâtres de Bruxelles pour y assister à une pièce dans le cadre d'un abonnement multiple qu'elles ont pris comme c'est le cas depuis quelques années. La pièce se termine rarement après 22H 30. Selon leur habitude bien légitime, les trois dames terminent leur soirée par un léger repas. Or, à Bruxelles qui est aussi la capitale de l'Europe, il devient de plus en plus compliqué de trouver un restaurant ouvert au-delà de 22 h 30 même en fin de semaine...
Donc, l'autre vendredi soir (très récent), en plein centre de Bruxelles, les trois dames durent tenter en vain à quatre reprises de trouver un établissement acceptant de les servir, après enfin un cinquième leur ouvrant ses portes et sa table. Soit écrit entre parenthèses, dans les restaurants précédents, on leur répondit au mieux: "une simple pizza éventuellement..."
Après ce bref récit totalement authentique, il devient compliqué de défendre une profession où il est logique de travailler quand les autres souhaitent prendre l'air, se détendre et... accessoirement se faire plaisir d'un bon repas? Nous sommes les premiers à défendre cette belle profession dont nous vantons toujours la créativité et les plats apportant autant de plaisir que de bonheur après des journées souvent pénibles.
----------
PS: Après que nous ayons écrit ce qui précède, une plus récente soirée au théâtre a permis aux trois dames de constater la fermeture, une de plus, d'un excellent restaurant que nous appréciions tous deux non loin de la rue des Bouchers, dans le quartier pénalisé par la décision totalement irréfléchie du pouvoir communal de 1000 Bruxelles et son (Yvan) Maïeur...
Bernard GEERAERD

Rédigé par BG
Posté le 2016-11-18 17:28:44 / ref_article : 61

Edito : Archives