D'habiter Uccle et à proximité de la chaussée d'Alsemberg (quartier Globe), nous connaissions le restaurant de Willy et Marianne où nous avions (bien) mangé du vivant de Willy. Après son décès, le restaurant fut repris par un jeune couple dynamique, Céline Moemans et Stéphane Champion qui ont fait évoluer depuis 2005 la cuisine comme le style de la salle sans réel bouleversement mais avec simplicité. 

            Malgré son jeune âge, Stéphane Champion bénéficie d'une expérience solide, récoltée auprès de belles maisons telles que le Pré en Bulles, l'Eau Bénite ou le Bistrot du Mail. Il propose une cuisine de base classique mais développée avec des touches personnelles.

Le cadre, d'abord: il a été sensiblement allégé, question de génération. Le restaurant a adopté la simplicité et le dénuement des restaurants japonais: murs entre blanc et mastic soulignés par un peu de noir, une baie permettant de voir le cuisinier et son assistant Raphaël en action. Comme la plupart, nous apprécions la cuisine "à livre ouvert".  

            Quant au titre Champagne et Chocolat, nous le trouvons sympathique bien qu'il n'ait guère de rapport avec l'objet du restaurant et de ses plats raffinés et très bien conçus.

            Nous souhaitons évidemment faire la connaissance de la patronne, Céline Moermans. Le hasard et son bonheur font que nous apprenons qu'elle vient d'accoucher, raison de son absence dans les lieux ce soir.

            Quant à nous, une faiblesse reconnue nous pousse à choisir comme entrée des coquilles Saint-Jacques auxquels un vin sauvignon du Chili se mariera au mieux. Et Stéphane Champion les traite comme nous les aimons: cuisson hyper-brève les laissant parfaitement tendres. Suit une poularde farcie au chèvre frais très bien traitée elle aussi. Et puis, quel heureux mariage même qu'il est trop rarement appliqué...

            Le dessert que nous avons choisi porte le même nom que la maison: le "champagne et chocolat" est un heureux résumé des douceurs du lieu, quelques profiteroles, une portion de tiramisu, une mini-crême brûlée et une mousse au chocolat. De quoi quitter le restaurant appétit comblé et moral au zénith.   

            A l'honneur du couple de patrons qui nous recevait, la carte des vins du restaurant: le vin de Bourgueil que nous avons choisi pour accompagner le repas est pointé favorablement et apprécié par des revues aussi prestigieuses que la Revue du Vin de France ou le Guide des Vins de France. C'était un Bourgueil La Coudraye 2010 produit par Yannick Amirault, un beau vin de Loire rouge fier de son cabernet franc.

Bernard GEERAERD

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légendes:

- le patron-chef dans sa cuisine, Stéphane Champion

- Vous êtes accueillis en salle par la femme de Stéphane, Céline Moemans.    

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